En 2018, trois chamanes amérindiens Kogis, dont une femme, accompagné d’un traducteur, sont venus de Colombie dans le Haut-Diois pour ausculter le territoire à leur manière, “écouter” les montagnes, percevoir le minéral, les plantes, les animaux. Et proposer un diagnostic : comment se porte notre territoire ? En parallèle, une vingtaine de scientifiques de diverses disciplines (géographes, naturalistes, anthropologues, etc.) ont livré un travail analogue sur les mêmes lieux avec leurs moyens, qui sont ceux des sciences dites dures et des sciences humaines. De façon étonnante, les résultats convergent. Et chacun a appris de l’autre. Cette démarche de diagnostic croisé, qui interroge autant sur l’état de notre territoire, dégradé par nos soins, que sur notre rapport au vivant et à sa connaissance, est retranscrite dans “Kogis, le chemin des pierres qui parlent”, un livre d’Eric Julien à paraître le 13 avril chez Actes Sud.
En studio nous recevons
Gilbert et Béatrice Cochet, deux naturalistes qui ont eu la chance d’accompagner ce diagnostic croisé, tous deux professeurs agrégé.e.s de Science et Vie de la Terre. Tous deux ont fondé l’association “
Forêts Sauvages“, qui rachète des forêts en France pour les restituer à leurs habitants naturels. Gilbert Cochet a par ailleurs participé à la création de la collection Monde Sauvage chez Actes Sud, avec Stéphane Durand, avec qui il a co-écrit « Réensauvager la France ». Il a signé avec Béatrice la suite de ce travail, intitulé “L’Europe réensauvagée”.
Au téléphone en fin d’émission nous entendons
Eric Julien, géographe à l’origine de ce dispositif de diagnostic croisé et auteur de “Kogis, le chemin des pierres qui parlent”, en partance pour un nouveau voyage en Colombie. Il est également fondateur de l’association “
Tchendukua/Ici et ailleurs” qui rachète des terres en Colombie pour les restituer au Kogis, ainsi que de l’
Ecole Pratique de la Nature et des Savoirs, dans le Diois, qui oeuvre pour la reconnexion au vivant.
